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| | Premier acte de guerre : les artistes entrent en scène | |
| | Deidara
| Sujet: Premier acte de guerre : les artistes entrent en scène Mar 6 Oct - 23:35 | L’étrange bouche poussa une sorte de grognement durant ses mouvements de mastication. L’artiste observait la paume de sa main avec un air satisfait. Le processus de création était en cours, plusieurs minutes de préparation de l’argile et le début de la sculpture, pour une création dont la beauté ne serait sublimée que par sa brièveté. Deidara sentait le chakra affluer dans ses méridiens, infusant dans l’argile qui s’en trouverait imprégnée. Repoussant lentement sa mèche blonde, Deidara releva la tête vers son partenaire avec un sourire en coin. Le binôme d’artistes d’Akatsuki était resté longtemps dans le repaire secret de l’organisation et pourtant, si Deidara avait pris le risque de s’aventurer dans l’atelier de Sasori, c’était pour une bonne raison, cela voulait dire qu’ils allaient à nouveau partir en mission. La guerre avait été déclenchée par Madara et pourtant, le duo n’avait pas été sollicité pour le moment. Que craignait Madara ? Deidara s’était longuement interrogé sur la question, mais pire que ça, il avait senti durant cette période d’inactivité son inspiration s’émousser. Sasori au contraire était resté de très longs jours à travailler dans son atelier, sans doute pour préparer ses créations. L’artisan travaillait sans cesse, il ne mangeait pas, ne dormait pas. En un sens, cela fascinait secrètement le jeune artiste qui était admiratif devant une patience qu’il n’avait pas…Mais il ne pourrait sans doute jamais formuler de tels propos, tout simplement car ça serait un désaveu face à la suprématie de son propre Art.
« Comptes-tu trafiquer ces poupées de bois encore longtemps ? D’après ce qu’a dit Madara, cette petite île est un avant-poste de Kiri…Aucune restriction…On va bien s’amuser…hm ! »
Sasori était sans doute la personne la plus placide que connaissait Deidara, ou alors la seule personne placide qu’il n’avait pas faite exploser. Le jeune homme blond s’exprimait avec calme mais ce calme était parsemé de haussements de voix qui laissaient clairement deviner qu’il allait être ingérable durant leur mission. L’excitation d’un combat après si longtemps sans créer était une sorte de bénédiction. La petite bouche continuait de mastiquer, se léchant les babines de temps en temps. Il était difficile pour Deidara de croire que Sasori ne ressentait pas cette excitation, car à ses yeux cela était tout bonnement impossible. Et pourtant, l’artisan œuvrait et avait passé des jours à ignorer son partenaire. En réalité, Deidara savait pertinemment qu’il y avait certaines limites, franchir le seuil de l’atelier du marionnettiste sans raison valable équivalait à un combat d’entraînement. L’entraînement selon Maître Sasori équivalait à un affrontement dans lequel il utiliserait ses marionnettes et son poison, on ne pouvait pas compter non plus sur un traitement de faveur. Le dernier entraînement en date s’était soldé par l’utilisation du C3, un village complètement bombardé et une défaite cuisante pour l’artiste explosif qui avait réussi de justesse à éviter la queue empoisonnée du marionnettiste qu’il avait cru touché par l’explosion. Deidara s’était longtemps demander ce qu’aurait fait Sasori s’il l’avait touché avec son poison : lui aurait-il donné un antidote ou pas ? Il fallait le reconnaître, Sasori était bien plus talentueux que lui, il n’avait jamais gagné un combat contre lui, il avait plus d’expérience et ses nerfs d’acier n’étaient pas humains, il n’était pas patient, excepté quand il était devant ses « créations ». La chose qu’il était en train de manœuvrer était le Sandaime, sa marionnette préférée, du moins c’était ce qu’il avait dit à Deidara qui n’arrivait pas à différencier chacune de ces choses. L’artificier avait l’espace d’un instant cru que celui qui lui faisait face ne l’entendait pas…Il allait donc falloir passer à autre chose.
« Maître Sasori, cette chose est vraiment hideuse…hm ! Si tu n’es pas prêt, je peux y aller seul. Je peux expédier ça rapidement et je le ferai seul. Il y a une autre solution, je peux rendre ton morceau de bois plus présentable…Oh j’imagine déjà la tête des Kiri-jin devant l’explosion esthétique de cette mocheté…»
L’artiste était toujours adossé au mur de l’atelier, alors que la bouche sur sa paume recrachait une masse informe d’argile. Provocation ultime, mais Deidara avait le sourire en coin, il savait que son coéquipier serait dans une rage folle, tout comme il savait que Madara ne le laisserait jamais sortir sans chaperon, mais il savait aussi que c’était l’unique moyen efficace qui lui permettrait de l’arracher à son œuvre et qu’ils se mettent en route ! |
| | | | Akasuna no Sasori
| Sujet: Re: Premier acte de guerre : les artistes entrent en scène Jeu 8 Oct - 9:01 | L’inactivité me rongeait littéralement l’esprit. Je n’avais rien eu à offrir à mon art depuis longtemps. Depuis que, avec de la chance, Madara avait réussi à sauver mon cœur de cette petite bécasse aux cheveux roses et de la vieille carne de Chyoo. Heureusement, la vieille peau elle, était morte. Tranchant ainsi le dernier lien qui me retenait vraiment avec le réel et le monde. Au final, maintenant, je n’avais vraiment plus rien, finalement ce vide, ce néant auquel j’aspirais temps. Il ni avait plus en ce monde que moi et mon art. Un silence plaisant et une compagnie éternellement belle et docile. Contrairement à celle que j’avais en ce moment. Comme si mes nefs n’étaient pas déjà assez éprouvées comme ça. Il fallait ce singe de Deidara décide de venir se servir de mon repaire comme camp de base. Combien de fois avais-je imaginé l’allongé là, sur cette table, lui ouvrir le torse de haut en bas pour lui en extraire le sang et les viscères. Pour traiter son corps qu’il soit enfin utile. Dire qu’il fait tant de bruit avec seulement une seule de ses bouches… Mais le plus dur avait été fait. Madara venait de lancer la plus grande guerre de tous les temps. Oui, j’avais bien fait de rejoindre la lune rouge. Le plus grand spectacle de tous les temps, et j’en serais l’un des protagonistes, existe-t-il un meilleur moyen d’exhiber mon art ? Je choisi d’ignorer Deidara lorsqu’il parla, encore une fois, pour ne rien dire. Le sommet de l’inutilité. Comme si, à chaque fois, il cherchait un moyen de me pousser à bout. Comme si son bruit et la poussière qu’il soulève pouvait rivaliser avec la beauté véritable, avec mon innombrable entourage. Des notions que son esprit étriqué et stupide ne peuvent pas saisir. S’il n’avait pas son utilité dans les plans de Madara, je l’aurais déjà tué et ajouter à ma collection. Là, au moins, il serait utile ! Silencieux et surtout, beau. Et il y eut la goutte d’eau qui fit déborder le vase. Oui, nous allions bientôt partir en mission, mais cet enfant allait simplement nous ralentir. Le laissant finir, pour qu’il savoure peut-être, ses derniers mots… Activant un petit système caché dans mon propre corps, j’ai projeté alors droit sur une aiguille, qui s’est planté à quelques millimètres de son visage. Laissant alors sur sa peau pâle une légère griffure sanguinolente. Le genre d’égratignure dont mon poison a besoin pour se rependre et ronger, vicier le corps de celui qu’il infecte. Voilà qui devrait être une réponse suffisante aux babillages insensés de cet enfant gâté. M’adressant alors à lui par la suite sans même me retourner : « - Je pense que je serais le seul à partir. A ton avis, il faudra combien de jour à mon poison pour te tuer ? » Le ton était donné et je pense que, cette inactivité n’a pas été bonne pour mes nerfs. Donner un spectacle à ces idiots du pays de l’eau serait une excellente façon de me dégourdir les doigts. Et peut-être avec un peu de chance, l’un d’entre eux se révèlera assez intéressant pour que je daigne le transformer en quelque chose de mieux. Toujours-est-il que le temps que Deidara se demande si l’aiguille était-elle ou non empoisonner, devrait me laisser tranquille le temps de finir les dernières modifications sur mon Sandaime. J’ai bien cru que je l’avais perdu et qu’il était irréparable. Mais il en faut plus que ça pour mettre en échec mon talent ! |
| | | | Deidara
| Sujet: Re: Premier acte de guerre : les artistes entrent en scène Lun 12 Oct - 21:15 | Sasori ne dit rien…Il ne répondit même pas à Deidara. Cette figure impassible aurait probablement exaspéré l’artiste si elle avait été chez quelqu’un d’autre, énervé au point de le pousser à vouloir faire à cette personne une petite démonstration privée de son art. Lentement, la main de Deidara s’était refermée sur la petite boule d’argile, émettant le même genre de petits grognements qui caractérisaient ses bouches lorsqu’elles étaient en train de créer. Créer, le jeune artiste n’avait fait que cela depuis qu’ils avaient été enfermés et assignés à résidence dans cette fichue cave. Mais au fond, il ne pouvait réprimer cette saine inquiétude : étaient-ils réellement mis au placard par Madara ? Bien évidemment que non, la réponse était venue d’elle-même lorsque le chef d’Akatsuki leur avait confié cette mission au Pays de l’Eau. Au fond, c’était là la véritable occasion de sublimer l’Art qui caractérisait le jeune blond. Sasori avait toujours été impassible, une sorte d’état d’esprit qui pouvait s’affranchir d’énerver Deidara tout simplement car c’était en phase avec ce qu’il appelait Art.
C’est à peine s’il la vit. Une aiguille évanescente, presque intangible. Petite pièce de métal qui fendit l’air, ne laissant sur son passage qu’un scintillement que les yeux de Deidara avaient vu. Le petit objet métallique qui se planta à quelques millimètres de l’oreille de l’Akatsuki. Un mécanisme caché, une trappe dérobée, Sasori excellait dans l’art de ces petites choses, c’était d’ailleurs sa marque de fabrique. Le Scorpion avait beau clamer partout qu’il était un Etre impatient, il avait tout de même la méthode de chasse du prédateur patient, celui qui attend que sa proie succombe des effets du poison.
Deidara serre les dents, les yeux grands ouverts, il sent la goutte minuscule qui perle sur sa joue. Juste une éraflure, ce qui suffisait en général au poison du marionnettiste pour faire son office. C’était sa signature, de cette manière qu’il tuait. Le rythme cardiaque du jeune artiste s’accéléra, on aurait pu croire qu’il allait être perturbé voire complètement abattu, mais le jeune homme se contenta d’afficher une moue boudeuse.
-Hé ! Ce n’est pas juste, tu m’as pris en traître ! Salopard, je n’avais encore rien fait ! Nous autres artistes, avons besoin d’émotions et de coups d’éclats, je croyais que tu l’avais compris depuis le temps !
Le jeune homme se dirigea vers la sortie de l’atelier, on aurait presque pu croire qu’il était vexé. En réalité, il avait perçu la mise-en-garde de son partenaire. Sasori demeurait son aîné et une sorte de maître pour lui. Dès le départ, malgré son arrogance, Deidara avait compris que le niveau du marionnettiste était très loin au-dessus du sien et que sa conception de l’art était en plus de ça défendable.
-Hm ! Allons-y Maître-Sasori. Je ne te laisserai pas profiter seul de cela. D’ailleurs, il n’y avait rien sur ton aiguille hm ???
La dernière partie de la phrase avait été posée avec un soupçon d’inquiétude, comme si l’enfant terrible d’Akatsuki était redevenu l’espace d’un instant ce qu’il avait toujours été : un sale gosse capricieux ! |
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